De nombreuses pressions s'exercent sur la nappe du Champigny : ce sont les activités humaines et les pratiques qui ont un impact potentiel sur la nappe, sur sa capacité de renouvellement ou sur sa qualité.

Les prélèvements

Peu profonde et à l'origine de bonne qualité, la nappe des calcaires de Champigny a été de plus en plus exploitée, à tel point qu'il a fallu s'interroger sur le risque que faisaient peser ces prélèvements sur son bon état quantitatif.

Dans le cadre de ses missions, AQUI' Brie a animé dès 2005 un comité de gestion quantitative, afin d'effectuer un bilan des prélèvements dans les 4 niveaux aquifères de la nappe des calcaires de Champigny (Champigny sensu stricto, Saint-Ouen, Lutétien et Yprésien). Le partage d'un modèle mathématique avec les principaux usagers a permis d'explorer les pistes de restauration du bon état quantitatif de la nappe. En 2009, l'Etat a défini les contours d'une Zone de Répartition des Eaux avec un plafond de prélèvement de 140 000 m3/jour, inscrit dans le SDAGE. Depuis cette date, la gestion collective de l'irrigation est assurée par la Chambre d'agriculture de Seine et Marne.

 

Les produits phytosanitaires

Nombreux sont les acteurs, professionnels ou non, présents sur le périmètre de compétence d'AQUI' Brie qui utilisent des produits phytosanitaires pour désherber ou protéger leurs espaces extérieurs ou leurs cultures.

Concernant les acteurs professionnels, le pôle actions préventives d'AQUI' Brie les accompagne dans la réduction de l'usage des phyto. La première étape de cette démarche est le diagnostic des pratiques. Ainsi, une partie de ces pressions est connue.

D'autre part, la base de donnée BNV-D recense les produits déclarés vendus par les distributeurs.

 

L'azote

L'azote peut provenir à la fois des rejets des stations d'épuration et des activités agricoles.

On estime à 13 grammes par jour et par habitant les rejets en azote total (essentiellement sous forme d'azote organique et ammoniacal), soit 3700 tonnes par an pour les quelques 800 000 habitants du périmètre de compétence d'AQUI'Brie. Les stations d'épuration ayant un rendement épuratoire moyen de l'azote de 80% (données du conseil départemental de seine et marne), 750 tonnes d'azote sont rejettées par an dans le milieu.

Il est difficile de mesurer les quantités de nitrates apportées sur les cultures agricoles. Les chiffres du tonnage d'azote vendu et/ou livré tranmis par l'UNIFA semblent bien loin de la réalité.